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deconsommation, récréation, petit moment de détente

J'ai reçu ce qui suit par mail, et j'ai voulu vous en faire profiter !

Bonne lecture !

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Merci.

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Billet d’humeur : « Docteur, je ne comprends pas, j’ai l’impression de ne plus être réceptif à la pub, je n’ai plus envie de pousser mon caddie, de faire la queue, faire les soldes pour acheter des trucs que je ne mettrai jamais, j’en ai même terminé avec mon crédit auto, docteur j’ai peur ! »
« Hum, vous faites une crise de réflexion, il faut être prudent en effet, ça peut vite dégénérer en remise en question de votre mode de vie. Avez-vous pris des patchs anti-consommation ? »
« Pourtant non. »
« Très bien, je vais donc vous prescrire une séance d’M6 à avaler tous les soirs en rentrant du boulot. Surtout travaillez, faites des heures, beaucoup d’heures pour pas cher, ne vous prenez plus la tête à réfléchir. Et puis, n’y aurai t-il pas un nouveau modèle de voiture qui vous fait rêver, plus rapide, mieux équipé ?»

La croissance, comme une drogue, agit sur nos cerveaux, sur notre manière d’assimiler les choses. « Malades » elle nous fait croire que la thérapie est d’être dépendant aux achats, nous cumulons ainsi des bonheurs de courte durée que nous cherchons toujours à renouveler. Comme avec toute drogue, les résultats sont stupéfiants : inégalités galopantes voire gerbantes auxquelles on répond toujours plus de croissance, destruction des écosystèmes et crise climatique auxquels on répond toujours plus de croissance, austérité imposée en raison d’une dette publique contractée (pour la France) en 1973 dans notre dos à laquelle on répond toujours plus de croissance, nivellement des cultures et des savoirs-faire ici et là remplacés par la McDonalisation, par l’Ikéatitude, par la Nike-mania et par le Apple way of life auxquels on répond toujours plus de croissance.

Pendant les trente-glorieuses tout cela a supermarché, aujourd’hui on dépasse les capacités de régénération de la biosphère. On vit sur l'Île de Pâques, mais personne ne semble entendre les cloches !
Cette croissance mettant en danger notre avenir, nous fait devenir toujours plus vite propriétaires, on emprunte pour 25 ans, on fait un boulot qu’on n’aime pas, et la roue tourne … Travaille, obéis, consomme …
La machine, dopée au pétrole, semble bien huilée, mais le bouton stop c’est la sobriété choisie, la simplicité volontaire, la frugalité heureuse. Le bouton arrêt d’urgence, c’est nous, appuyons dessus.

Concluons ce billet avec un commentaire de Vincent Liegey : "Lorsqu’on écoute aujourd’hui les politiques mainstream, on a l’impression d’entendre le clergé au Moyen Âge. On est dans la religion de la croissance, on ne pose même plus la question du sens : qu’est-ce qu’on produit ? pourquoi on produit ? D’un côté on cherche la croissance pour sortir de la crise économique, de l’autre côté on veut sauver la planète. C’est un système délirant !"

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